05.10.22
5 MIN

“Deux petits héros qui font le tour du monde en van.”

C’est comme ça que Quentin Ory, le cofondateur des Mini Mondes, présente sa marque. Derrière, ces deux petits héros, se cachent beaucoup de choses. 

Des jouets pour commencer. Et pas n’importe lesquels : des jouets écoresponsables s’il-vous-plaît. 

Des histoires et des aventures. 

Une mission : faire rêver les enfants. 

Et, surtout, une stratégie marketing savamment pensée et exécutée avec une précision chirurgicale. Ces derniers mois, Quentin Ory, le cofondateur des Mini Mondes, a attisé notre intérêt avec plusieurs posts LinkedIn dans lesquels il expliquait l’évolution du modèle marketing de la start-up nantaise.

C’est justement les dessous de cette stratégie impressionnante et sa transformation au fil du temps que Quentin dévoile, sans faux-semblants, dans ce nouvel épisode de Flashback, le premier en compagnie de notre collègue Jeanne Zawadzki

Au programme : expérience client, storytelling, shift produit à expérience, place du mix média, licensing et communauté. 

Allez, le 39ème épisode de Flashback avec Quentin Ory, c’est parti ! 

PARTIE 1 – NON à la publicité intrusive, OUI à l’expérience client ! 

Au moment de sa création, en 2019, les Mini Mondes est une DNVB (Digital Native Vertical Brand) comme tant d’autres… ou presque. Au bout de deux ans, le ROI commence à baisser.

En cause : son modèle marketing qui repose exclusivement sur les plateformes publicitaires, en particulier celles du groupe Meta. Or, sur ces plateformes, la règle est la même : une croissance forte les premiers temps, qui stagne dans un second temps… à moins d’y dépenser des sommes folles. 

Un premier frein pour Quentin. Auquel s’ajoute le rebranding du groupe Facebook en Meta et le shift vers le métavers. Une nouvelle stratégie en laquelle le cofondateur ne croit pas. Ni pour sa marque, ni pour lui. 

En janvier on a commencé à challenger le modèle. D’abord pour des raisons de performances, les résultats étant de moins en moins bons. Ensuite, pour des raisons un peu plus personnelles : le passage à Meta. C’est simple, je ne comprends pas l’intérêt. Je ne m’y reconnais pas. Ça me semblait hypocrite de mettre 80% de mon budget sur une plateforme avec laquelle je ne suis pas aligné.” 

Alors, on se met en ordre de bataille chez Les Mini Mondes. Le budget dédié aux plateformes publicitaires représente 80 à 90% du total ? On abaisse ce chiffre à 50. L’enjeu : pouvoir consacrer les 50% restants à des actions marketing plus poussées. Trois exemples concrets :

  • L’opération “clé du vent”, qui permet à une famille de la communauté de gagner un voyage en van. Une façon simple mais efficace de générer de l’engagement tout en créant du lien avec son audience. 
  • Basculer d’un site e-commerce à une destination web. Au revoir les pratiques commerciales excessives. Bonjour, le contenu utile. Les acheteurs sont de jeunes parents qui cherchent à occuper leurs enfants autrement qu’avec des écrans ? Pas de soucis, Les Mini Mondes sont là. Comment ? Avec du contenu simple, des idées d’activités, des histoires pour s’occuper tous ensemble. Les enfants sont comblés. Les parents sauvés. Tout le monde est heureux dans le meilleur des mondes ! 
  • Le lancement d’une newsletter hebdomadaire. Son seul et unique but : proposer du contenu inspirant et éducatif aux parents. Que ce soit des bons plans ou des activités, pour les plus jeunes. Ce qui compte, c’est l’expérience client ! 

Une transformation qui implique des changements de mentalité. Sur le court-terme, les évolutions du modèle impliquent une baisse de la rentabilité… mais pour mieux parier sur l’avenir : inclure l’expérience client à sa stratégie marketing demande de la patience ! C’est prendre le pari que le public qui aura expérimenté les actions de la marque en parlera. Et probablement mieux que la marque elle-même. 

PARTIE 2 – Vendre sa licence de marque, le business model du futur

Comment aller encore plus loin dans l’expérience client ? Comment donner encore plus de force à sa marque ? Plus de visibilité ? Pour Les Mini Mondes, la solution passe par le licensing. Suivant l’exemple de grandes marques du monde des enfants, l’entreprise de jouets vend son image, ses personnages et son univers à d’autres marques pour des partenariats exclusifs. Un échange de très bons procédés, à condition, bien sûr, qu’un certain nombre de conditions soient réunies. 

“Pour Les Mini Mondes, le licensing c’est une occasion en or de toucher un maximum d’enfants. Pour autant, nous restons garant du contenu et de ce qui va être apporté aux enfants. Cela nécessite donc d’être vigilant et exigeant vis-à-vis des marques avec lesquelles nous collaborons.”  

Des partenaires choisis avec attention, donc,  avec toujours une idée en tête : inspirer les enfants et les sensibiliser aux enjeux du monde. À titre d’exemple, Les Mini Mondes ont collaboré avec : 

  • Petit Bateau pour la création d’un carnet de sensibilisation aux problématiques de l’eau. 
  • Aigle, cette fois-ci pour discuter seconde main. 
  • Vinci, avec la mise en place de petits circuits d’autoroutes pour enseigner les bases du code de la route à nos chères têtes blondes.  

De belles marques, pour de beaux projets… et de bonnes retombées en termes de visibilité. #Gagnant-Gagnant

PARTIE 3 – Les champions de Linkedin grâce à… la stratégie de la débrouille

Pour autant, n’allez pas croire que Les Mini Mondes se sont coupés de tous les réseaux sociaux. Ceux-ci constituent, encore aujourd’hui, une part non négligeable du budget marketing de la marque. Par contre, ce n’est ni Instagram, ni Facebook, ni même YouTube qui occupent la principale plateforme de l’entreprise, mais bien… LinkedIn ! Une surprise générale pour les équipes qui n’imaginaient pas l’ampleur que le réseau professionnel deviendrait un tel levier. Particulièrement au vu de la stratégie qui y était déployée au commencement : la stratégie de la débrouille. Une caméra + une équipe + un sujet = des vidéos face caméra sans fioritures, qui présentent simplement et efficacement les nouveautés et les actualités de la famille Duchemin. La recette est trouvée. Le contenu plaît et la communauté se fédère… Un bel exemple de comment le contenu permet de regrouper, de créer mais aussi d’animer une communauté !

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