22.02.22
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Cet article est la retranscription écrite d’une capsule audio diffusée lors de la 2e édition des Audio Days. Pour en savoir plus sur cet évènement, rendez-vous sur audio-days.com. Vous pouvez également écouter la capsule à la fin de cet article.

Tout d’abord, je tiens à remercier Intuiti de m’avoir invité à participer à cette deuxième édition des Audio Days sous un format que je trouve attrayant car expérientiel. 

L’expérience client, parlons-en, justement ! Parlons aussi de sobriété numérique ! Deux de mes sujets de prédilection. Alors, avant de rentrer dans le vif du sujet, et vous expliquer comment l’expérience client est améliorée grâce au numérique responsable et durable. Voyons brièvement ensemble, pourquoi la crise sanitaire actuelle et qui perdure nous démontre que le numérique constitue un formidable levier de modernisation et de développement économique et social. Cependant, depuis une dizaine d’années environ, nous assistons à une prise de conscience progressive et notable des impacts environnementaux des technologies numériques au sein des organisations. D’une part, elle est favorisée par la politique RSE. D’autre part, par trois autres facteurs d’influence. Le premier, le fait que, d’une manière globale, la France s’attaque à l’empreinte carbone du numérique avec un cadre réglementaire qui devient de plus en plus omniprésent, visant à responsabiliser tous les acteurs du numérique. Le deuxième impact et la valorisation de l’image de marque de l’entreprise. Cette frugalité devenant un faire valoir auprès des prospects, clients et collaborateurs. Attention cependant, à savoir détecter et reconnaître tout excès de communication, de marketing dit écologique. Le green galvaudé se transforme alors en greenwashing ou écoblanchiment. Troisième facteur d’influence, et non des moindres, le push des jeunes générations pour la protection de l’environnement. Selon une étude récente, 90% des millennials refusent de travailler pour des entreprises qui ne pensent pas prouver leur durabilité. Ils veulent être acteurs de la transition écologique. 

À présent, voyons comment s’engager dans cette démarche vertueuse de sobriété numérique. Par ailleurs, composante clé de la transformation digitale afin de satisfaire les attentes croissantes des clients, qu’ils soient collaborateurs internes à l’entreprise, clients ou consommateurs à l’externe.

Pour commencer, j’identifie deux axes fondamentaux sur lesquels porter son attention, mettre les moyens et déployer son énergie : 

  1. Analyser à travers un benchmark axé sur l’externe, le positionnement des concurrents et, à l’interne, son niveau de performance numérique responsable. Il permettra de susciter l’intérêt du Comex à s’engager dans une révolution verte.
  2. Faire un état des lieux de la totalité des éléments de la chaîne, un inventaire physique, c’est-à-dire matériel de son infrastructure informatique et, en parallèle, un inventaire logique, c’est-à-dire logiciel de son architecture IT.

Une fois cette vue d’ensemble obtenue, il est plus aisé de définir des hypothèses éco-responsables ainsi que de privilégier trois cibles simples et rationnelles. Quelles sont-elles ? La première, agir sur les services numériques tels que les réseaux de transport, l’écoconception d’un service ou d’un produit numérique, la digitalisation de processus. La deuxième, agir sur les données telles que leur cycle de vie, leur mutualisation, leur dimensionnement en termes d’architecture modulaire. Enfin, la troisième cible, agir sur le matériel tel que leur cycle de vie, leur décommissionnement bien sûr, mais aussi leurs achats limités et responsables, voire labellisés. Les critères éco-responsables de partage, de recyclage, de réemploi et de réparabilité sont à privilégier, sans dégrader, bien entendu, la performance opérationnelle et globale de l’entreprise. Par ailleurs, on ne pilote que ce que l’on sait mesurer. C’est pourquoi il convient de mettre en place une pratique de mesure et d’analyse de l’empreinte carbone du digital de l’entreprise, de prendre des hypothèses transitoires, quitte à les réviser par la suite et ne pas hésiter à se faire accompagner par une société Green Tech spécialisée en la matière. Dernier point crucial pour pérenniser cette dynamique continue, il faut mobiliser, inciter énergétiquement les clients internes et externes à s’engager dans cette démarche, à s’interroger sur les besoins réels en matière de numérique, et raisonner sur des usages raisonnables. Pour ce faire, les sensibiliser sur les enjeux, mais aussi les bonnes pratiques de sobriété numérique en s’appuyant sur des référentiels reconnus comme entre autres ceux du Cigref, de l’Institut du numérique responsable et également grâce à un plan de communication interne et externe B2B ou B2C. Enfin, valoriser les actions simples à fort impact, les low-hanging fruits.

Alors, vous l’aurez compris, face à l’urgence climatique et à l’épuisement des ressources naturelles qui se sont intensifiées, l’heure est bien à l’action. Il appartient donc à chacun d’entre nous d’éclairer, d’influencer, de sensibiliser et de s’engager pour construire un cyberespace plus sobre et plus responsable, mais aussi plus durable et plus sûr. L’expérience client participative n’en sera alors que plus riche et plus satisfaisante. Tous les voyants sont au vert, alors agissons  !

Comme ce média Decriiipt, les Audio Days sont une création originale de notre Groupe Iteractii et de Intuiti, avec le soutien de supers partenaires et sponsors. Vous souhaitez nous écrire ? Envoyez-nous un mail à l’adresse contact@groupe-iteractii.com.

Cette capsule audio est également disponible sur les plateformes suivantes : Deezer – Spotify – Apple Podcast