Cet article est la retranscription écrite d’une capsule audio diffusée lors de la 2e édition des Audio Days. Pour en savoir plus sur cet évènement, rendez-vous sur audio-days.com. Vous pouvez également écouter la capsule à la fin de cet article.
Bonjour, je suis Jérémie, le DG de N26 en France et au Benelux.
La première question, c’est qu’est ce que N26 ? N26, c’est 7 millions de clients en Europe, dont plus de 2 millions et demi en France. La meilleure façon que j’ai, pour moi, c’est de définir N26 comme une boite de tech qui fait de la banque. Mais alors d’abord, c’est important de dire qu’on est une banque de plein exercice, donc ça veut dire qu’on a une licence bancaire et qu’on respecte la réglementation, notamment dans le monde de la banque. Ensuite, N26 reste quand même le leader de la banque en Europe. Juste pour vous donner un ordre de grandeur, on a recruté plus de 2 millions de clients depuis le début du covid. Pour nous, ça a été, finalement, un catalyseur du digital, donc ça nous a permis d’avancer. Pour donner un dernier chiffre, N26, aujourd’hui, c’est 9 milliards de dollars de valorisation pour 1500 employés. Néanmoins, je pense que ce qui est important à comprendre, c’est que N26 ça reste une boite de tech et on est structuré comme une boîte de tech. Aujourd’hui, les banquiers du 21ème siècle, c’est beaucoup plus des développeurs, puisqu’on a typiquement les mêmes équipes, je pense que de Spotify ou de Google, que d’une banque traditionnelle, il y a très peu de banquiers traditionnels.
Ensuite, ce qui est intéressant à regarder, c’est comment est ce qu’on a structuré notre offre ? N26, aujourd’hui, là où on fait partie des pionniers, c’est qu’on a une offre qui est un peu similaire à celle de Spotify, avec une offre freemium. Donc, d’un côté, avec une offre standard qui est assez limitée, mais qui vous permet justement d’avoir une carte, un compte et de faire le basique de ce que vous attendez d’une banque. Et ensuite, on a différents tirs, avec N26 Smart, qui vous permet pour 5€ d’avoir des fonctionnalités digitales. Et au-delà, avec N26 You, vous allez pouvoir avoir, par exemple, toutes les assurances que vous attendez lorsque vous voyagez, et N26 métal, l’ensemble des assurances, avec même en plus des assurances pour les trottinettes ou le micro mobilité. C’est là où on a été plutôt un des pionniers, puisqu’aujourd’hui N26, et notamment en France, on a plus de la moitié de nos clients qui payent pour des services payants. Là où on s’attend justement à ce que la plupart des clients ne souscrivent pas à une offre premium. Et c’est là où ça change le paradigme, notamment dans le monde de la banque. Parce que dans le monde de la banque, des revenus sont notamment générés par le crédit et les banques gagnent beaucoup d’argent avec les gens qui ont très peu de patrimoine ou les gens qui ont beaucoup de patrimoine. Là, en l’occurrence, et c’est un vrai changement, l’ensemble des clients payent le même prix d’abonnement, quel que soit leur niveau de patrimoine. Et donc, ça veut dire aussi que c’est beaucoup plus équitable et égalitaire, dans l’approche de la banque.
Je pense qu’une des questions qu’on me pose assez souvent c’est : « Quelles sont les erreurs à ne pas faire et notamment dans la banque ou dans le monde des abonnements ? » La réalité, en fait, c’est que l’erreur à ne pas faire, c’est de ne pas essayer, ce qu’on voit réellement. Parce que même moi, il y a des lancements comme le N26 Smart, où je pensais que ce n’était pas nécessairement une bonne idée. La réalité, c’est qu’après le lancement, on s’est rendu compte qu’il y a très peu de cannibalisation, que la segmentation était parfaitement faite. Et après il y a des choses qui évoluent. Pour être très clair, on fait évoluer notre offre plusieurs fois par an, en ajoutant des fonctionnalités pour ajuster le tir, pour s’assurer qu’il n’y ait pas ces niveaux de cannibalisation et qu’on garde au global le niveau de souscription.
Dernière anecdote que je trouve assez intéressante. Quand on regarde les abonnements, on a souvent tendance à vouloir aussi facturer l’ensemble de nos clients et nous, une idée qu’on avait, comme on ne voulait pas avoir des clients qui étaient inactifs, on voulait facturer nos clients standard et gratuit s’ils utilisaient pas leur compte. Donc, on a communiqué là-dessus. Les clients n’ont pas nécessairement été contents. Néanmoins, on avait pas les équipes pour développer le produit, donc finalement, c’est quelque chose qui n’a pas été lancé. Mais on a eu feedback que les clients n’étaient pas contents. Et là où d’autres compétiteurs ont copié et implémenté ces frais à leurs clients, nous on a eu le learning et le feedback client, donc on a pu ne pas le faire. Ça aussi, c’est une des choses que je trouve assez intéressante. C’est de temps en temps, il suffit simplement de communiquer auprès des clients sur ce qu’on va faire et on a les feedbacks directement sans avoir besoin de développer l’ensemble du produit.
Merci beaucoup pour cette interview. N’hésitez pas à me retrouver sur la plateforme des Audio Days ou me suivre bien entendu sur Twitter, et n’hésitez pas à essayer N26 c’est gratuit. Il suffit de télécharger l’application.
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