Attendues religieusement chaque année, les cent et quelques pages qui constituent le Digital News Report sont, dès leur publication, parcourues avidement par les créateur·ices de contenus, les journalistes et, plus généralement, l’ensemble des personnes qui s’intéressent de loin ou de très près aux médias.
Et cette année encore, le rapport annuel sur la consommation de l’information dans le monde du Reuters Institute for the Study of Journalisme (toujours en partenariat avec l’université d’Oxford of course) n’a pas failli à sa mission.
Avec plus de 90 000 personnes interrogé·es au sein de 46 pays, les 164 pages du rapport dresse – comme à son habitude d’ailleurs – un panorama complet et précis de l’état des médias et de la consommation que nous en faisons.
Voici les quelques points à retenir (si vous n’aviez pas le temps de vous jeter dans la lecture des 164 pages).
1. La chute de l’information – ou comment nous avons cessé de nous informer
Bien que 2022 nous ait déjà prouvé en quoi le travail de journalisme est crucial, la rencontre entre l’audience et les contenus ne se fait plus. Pour s’en rendre compte, il suffit de comparer le pourcentage de personnes qui répondaient être très intéressées par l’actualité en 2015 à celui de 2022. Même parmi les pays où ce taux demeure relativement stable, on remarque quand même une baisse. Et c’est sans même parler des pays où la chute est vertigineuse.
Et forcément, qui dit “désintérêt” généralisé, dit baisse de la consommation…
Comment expliquer ce désintérêt généralisé ?
Plusieurs facteurs entrent en jeu. Et au risque de vous divulgâcher la suite, aucun d’entre eux n’est particulièrement positif.
1ère cause de désintérêt : une crise de confiance généralisée.
Crise de confiance qui ne surprend plus tant elle est devenue habituelle en France ; et ce malgré une légère embellie lors de la crise sanitaire.
La journaliste Alice Antheaume commente ainsi dans la partie du rapport consacré à la France :
“France ranks low in terms of overall trust by international standards, and just 21% and 19% think the media are independent of political or business influence, respectively. Most brands have lost trust since 2021, with BFM TV having more distrust than trust. Regional and local papers remain the most-trusted brands, then public service (France Télévisions and France Info), followed by Le Monde.”
Pas question pour autant de voir le verre à moitié vide : si le niveau de confiance des Français·es vis-à-vis des médias nationaux est préoccupant, quand on passe à un niveau local / régional, les scores remontent en hausse : 58% de taux de confiance ! Une exception française comme nous en sommes si coutumiers.
2ème cause de désintérêt : l’évitement
Covid, confinements, dérèglements climatiques, guerre en Ukraine, terrorisme, élections… Les dernières années n’ont pas été tendres en matière d’événements et 2022 ne semble pas être celle de la paix dans le monde et de l’avènement des bisounours.
Résultat : 36% des Français·es disent éviter activement l’information. Soit une hausse de 7 points par rapport à 2017. Et le pays du fromage et du bon vin est loin d’être le seul concerné par cette tendance. Il se situe dans le milieu du classement, devancé par le Brésil, le Royaume-Uni et les Etats-Unis où quasiment 1 personne sur deux évite l’information !
Nous sommes donc de plus en plus nombreux·ses à porter des œillères et les raisons à cela sont nombreuses :
- Pour 43% des personnes interrogées (tous pays confondus) les informations sont trop répétitives, avec une dominance des sujets politiques et liés au Covid-19.
- 36% déclarent que les infos ont un effet négatif sur leur moral.
- 29% disent souffrir de “news fatigue”, une tendance qui s’explique par la quantité de notifications et de sollicitations à laquelle nous sommes confrontés chaque jour.
- 29% considèrent que l’information n’est pas fiable et/ou qu’elle est biaisée (cf. notre point du dessus).
- 17% veulent éviter les disputes qui peuvent être liées à des sujets d’actualité.
- Enfin, 16% ne savent pas quoi faire de toutes ces informations.
Dernier chiffre clé : environ 10% des moins de 35 ans évitant l’information considèrent que sa lecture et sa compréhension ne sont pas assez accessibles ; voire même trop difficiles. Nic Newman, auteur du rapport précise :
“This could relate to the complexity of the language or assumed knowledge often contained in news reports. But the increase in news consumption via social media or word of mouth through friends and family, may also be playing a part. News is often accessed by young people in more fragmented ways, meaning that people sometimes miss key context that was previously carefully packaged into linear narratives by the mainstream media”.
Alors que fait-on ?
Deux options s’offrent à nous :
- Option #1 : attendre patiemment, en croisant les doigts que, miraculeusement, les individus se réintéressent à l’information et la comprennent.
- Option #2 : se remonter les manches pour mettre en place des solutions et répondre réellement aux besoins des lecteur·ices.
Si c’est l’option 2 que vous choisissez, bonne nouvelle : plusieurs pistes existent déjà, avec des exemples concrets que l’on aurait tort de se priver d’imiter.
Une dose de positivité
S’il est certain que l’actualité se doit de traiter des sujets graves, elle peut également se faire le relais de bonnes nouvelles et d’avancées majeures. Depuis quelques années, les médias dédiés aux bonnes nouvelles se multiplient avec comme mission de contrer la morosité ambiante. On peut notamment citer Le Média Positif, né pendant le confinement, POSITIVR ou les newsletters de Bulletin.
Certains médias traditionnels s’emparent également de la tendance. C’est le cas de 20 minutes qui propose une rubrique 100% actualités positives, ou du Washington Post qui proposait, pendant le confinement son “Daily Break”.
De l’incarnation
Avant internet (la préhistoire pour les plus jeunes d’entre nous), la carrière des journalistes était intrinsèquement liée à celles des journaux pour lesquels iels travaillaient. Conséquemment, les lecteur·ices étaient plus attaché·es aux titres qu’aux personnes derrière.
Mais, avec les internets et, surtout, l’avènement des réseaux sociaux, de nouveaux espaces de communication se sont créés. Espaces sur lesquels les journalistes ont pu s’adresser directement au lectorat, créer un lien avec elleux. Car ils parlaient en leur nom, et non plus en celui du média pour lequel ils travaillent, ces journalistes ont également pu s’émanciper des différentes obligations en termes de ligne éditoriale, permettant de laisser apparaître leur personnalité et parfois même leurs opinions et avis.
Et à celleux qui viendraient à craindre une potentielle perte de neutralité, nous répondrons simplement par ces données issues du rapport : près d’une personne âgée de 18 à 24 ans (46%) considère que les journalistes devraient être autorisés à donner leurs avis et opinions.
Par ailleurs, cette diversité de canaux a permis de voir émerger de nouvelles sources d’information. Des sources moins classiques, tenues par des personnalités qui n’ont pas forcément de formation en journalisme, mais qui deviennent des références.
C’est le cas de Hugo Travers, plus connu sous le nom de Hugo Décrypte qui, avec sa chaîne YouTube lancée quand il était encore étudiant, est devenu une figure centrale de l’information Française, recevant les candidat·es à la Présidentielle sur sa chaîne, Bill Gates ou encore Thomas Pesquet et se faisant lui-même interviewer par le New York Times.
Résultat : les Français·es sont désormais plus nombreux à suivre un·e journaliste (29%) qu’un titre spécifique (21%).
Diversité de formats
Les formats courts façon Brut ou Loopsider ne sont plus à présenter. S’ils sont, comme les spots des JT, d’excellents moyens d’attirer les individus les moins intéressés par l’information et de la condenser, il s’agit également de savoir les combiner avec des formats plus longs et/ou plus pédagogiques afin de pas simplifier à outrance les contenus.
Un des formats à ressortir du placard ? Les questions-réponses, format qui permet non seulement de rendre accessible l’information en permettant à chacun·e de poser sa question et de recevoir une réponse personnalisée, mais également de “casser” la barrière qui peut exister entre le journaliste et son lectorat.
En images, l’exemple du Monde qui recense les questions posées par les internautes sur la guerre en Ukraine et qui, sur les formats “live”, y répond directement :
De même, au début du confinement, TF1 lançait le #LE20HVOUSRÉPOND qui permet, encore aujourd’hui, de poser sa question à la rédaction. 3 d’entre elles sont sélectionnées chaque jour et le·a journaliste y répond en direct sur le plateau de la première chaîne de France.
Mais on peut également penser à d’autres formats plus longs qui jouent sur l’interactivité, sur la newstalgia, ou qui mêlent parfaitement sons, images et textes. Sur ce sujet, le New York Times est un exemple à suivre (on vous laisse jeter un œil à ces longs formats The Primal Scream, 78 Long Minutes, Covid texts).
On peut également s’inspirer de l’article du Monde pour comprendre le métavers, de celui du Washington Post qui encapsule les bruits du Caire, ou encore de The Economist qui décrypte la censure du régime de Poutine.
2. Les réseaux sociaux : des médias à part entière ?
Spoiler alert : les réseaux sociaux sont partout et ne cessent d’évoluer. Impossible donc pour le rapport de ne pas en faire mention. Deux informations principales sont à retenir.
#1 – Les réseaux sociaux sont la première source d’information des 18-24 ans
À la question “quels canaux utilisez-vous pour suivre l’actualité ?”, une grande majorité de la génération Z répond, sans grandes surprises “les réseaux sociaux” plutôt que les sites des différents médias (39% vs. 34%). Cela était déjà le cas en 2020 mais la tendance s’était inversée en 2021 avant de se re-renverser cette année (vous suivez ?).
Comme quoi les résultats match qui oppose sites d’informations à réseaux sociaux ne sont pas forcément joués d’avance…
Ce qui est important de noter, c’est que si nos gen z préféré·es s’informent principalement sur les réseaux sociaux, c’est surtout qu’ils les utilisent comme des agrégateurs de contenus, des moteurs de recherche devant les conduire vers les sujets qui les intéressent, peu importe le média qui le traite. Ce qui renforce encore un peu plus l’intérêt de mettre en place un journalisme incarné sur les réseaux sociaux.
#2 – Exit Facebook, bonjour TikTok
Cela ne va pas plaire à Zuckerberg : son réseau, autrefois source privilégiée pour se tenir au courant de l’actualité dans le monde, perd une nouvelle place dans le classement des plateformes sociales utilisées pour suivre l’info. Les 18-24 ans sont 21% à lui préférer Twitter, 17% Instagram, quand Facebook atteint la 3ème place avec 15%. Un pourcentage identique à 2021 (mais c’est une bien maigre consolation).
Twitter : attention tout de même à bien surveiller tes arrières ! Si l’oiseau bleu conserve sa place de chouchou, il perd 9 pts entre 2021 et 2022… Une baisse qui profite directement à deux plateformes qui explosent les records : Instagram (+2pts par rapport à 2021, + 6 par rapport à 2020 ) et surtout TikTok (+2pts par rapport à 2021, + 7 par rapport à 2020).
Ce qu’il faut comprendre derrière ces chiffres ? Que la vidéo prend le pas sur le texte. Autrement dit, plus vous êtes âgé·es, plus vous lisez.
Par ailleurs, les jeunes interrogés expliquent trouver sur les réseaux sociaux une forme de journalisme plus intimiste et diverse. Et, du fait des algorithmes qui les connaissent bien mieux que leurs propres parents, les contenus auxquels ils ont accès sont des contenus dont le sujet, l’angle et le ton va leur plaire (et il est totalement légitime de se poser la question des bulles de filtres).
La place des réseaux sociaux, particulièrement TikTok est devenue d’autant plus centrale avec la guerre en Ukraine. Dès les premières heures de l’invasion, les internautes se sont tournés vers le réseau chinois pour documenter l’avancée des troupes mais aussi pour partager leur quotidien… pour un résultat parfois très déconcertant. La raison ? La facilité d’utilisation du réseau et son ADN tourné vers plus d’authenticité.
3. Tout le monde il veut seulement les thunes
Niveau thunes, ça donne quoi ? Eh bien, ce n’est pas fameux…
L’épineuse question des abonnements
En Norvège 41% de la population paît pour de l’actualité disponible en ligne. 33% en Suède, 19% en Finlande, aux Etats-Unis et en Belgique. En France, ce chiffre chute à 11% ! En dessous de la moitié située, elle, à 17%…
Face à ces chiffres, Quentin Franque, notre directeur marketing et communication, s’est posé deux questions.
Les nouveaux médias et les créateur·ices de contenus français ne devraient-ils pas (aussi) écrire en anglais pour être rentables ?
En additionnant le lectorat de la langue de Molière à celui de la langue de Shakespeare, le nombre de personnes prêtes à mettre la main au portefeuille serait donc, automatiquement; plus élevé. D’autant que ces contenus traduits permettraient de toucher des pays où la population est plus prompte à payer un abonnement.
Il s’agit, en tout cas, d’une piste explorée par la newsletter business Magma, mais aussi par Le Monde qui explique :
“L’objectif de ce projet est double : proposer au monde anglophone une vision française et européenne de l’actualité ; donner une visibilité encore plus large au travail de la rédaction du Monde et, ce faisant, élargir le bassin de recrutement de nos abonnés”.”
Une suite logique à leur stratégie de recrutement de nouveaux abonné·es entamée dès 2015 avec la création de Le Monde Afrique.
Faut-il créer un modèle français, basé moins sur de l‘abonnement que sur d’autres sources de revenus ?
En janvier, le Reuters Institute publiait une première étude (que l’on vous avait déjà résumé ici) qui montrait que, dans le monde, les éditeurs comptaient bien accroître leur part de revenus liés à l’abonnement.
Impossible à mettre en place en France ? Pas forcément. En début d’année, on vous prédisait déjà l’explosion des modèles “payez comme vous pouvez”, à l’image du Daily Maverick en Afrique du Sud qui permet à chaque utilisateur·ice de définir à combien s’élèvera son abonnement. Ou à celui du Correio da Manha ou de Politiken qui proposent des offres gratuites respectivement aux retraité·e·s et aux étudiant·e·s. Et c’était sans compter les offres groupées façon New York Times qui propose des abonnements permettant d’accéder à des expériences et/ou des avantages uniques.
Autre raison qui nous permet d’espérer de beaux jours pour les abonnements ? Ce chiffre issu du rapport : 28% des abonné·es payants en France ont moins de 30 ans, le deuxième niveau le plus élevé, derrière les Pays-Bas et à égalité avec l’Espagne ! Nos jeunes semblent donc prêt·es à desserrer le cordon de la bourse.
Un point d’attention demeure : la majorité des personnes interrogées ne possèdent qu’un seul abonnement. Généralement des titres traditionnels déjà bien implantés dans le paysage médiatique. Dans les quelques cas où le lectorat se décide à ajouter un autre abonnement, son choix se tourne, de nouveau, vers ces grands titres (New York Times, Politico, Le Monde, Le Parisien…) renforçant le phénomène du Winner Takes it All.
Quid des newsletters ?
16% des Français·es disent lire au moins une newsletter par semaine. Certes, c’est un peu moins que la moyenne (17%) mais cela reste un score tout à fait honorable. Parmi les lecteur·ices d’infolettres, plusieurs facteurs expliquent l’amour pour ce format :
- 65% considèrent qu’il s’agit d’un format facile et pratique à utiliser.
- 30% apprécient la diversité de sujets et d’angles qui y sont traités.
- 28% lisent la newsletter pour sa tonalité et sa manière de présenter les sujets. Alors, n’hésitez pas à donner votre avis ou à y mettre du vôtre !
- 24% estiment que la newsletter leur apporte un contenu exclusif qu’ils ne pourraient trouver sur un autre canal.
Au vu de ces chiffres, vous seriez bien inspiré·es de :
- Vous mettre au pas et de vous lancer dans l’aventure (pour info, c’est le canal de communication préféré de 52% des Français·es), et pour cela, vous pouvez vous appuyer sur notre dossier complet.
- Vous abonner à Decriiipt, notre newsletter. (Fin de l’instant promo).
Toutefois, avant de foncer tête baissée, quelques informations complémentaires tirées du rapport :
- Les newsletters les plus suivies sont celles des grands groupes médias, puis celles donnant accès à des informations alternatives (Bulletin, Vert,…), celles utiles pour le travail (par exemple dans le secteur marketing, comm et CX, Decriiipt, mais aussi toutes les newsletters citées ici) et, enfin, celles de journalistes indépendants (TL;DR de Benoit Zante par exemple).
- La newsletter ne permet pas (encore) de gagner de l’argent : le phénomène Substack qui a fait couler beaucoup d’encre ne concerne que 2% des abonné·es Français. Les auteur·ices du rapport ne garantissent pas que celle-ci s’applique un jour à notre marché. :
“The ‘Substack revolution’ for news is still primarily a US phenomenon and it is not guaranteed to catch on elsewhere, especially given the difference in market size and context”.
La fin des cookies : la fin des haricots ?
L’imminente disparition des données tierces 🍪 implique une diète forcée du côté média. Amputé de ces informations, ils risquent en effet de voir leurs revenus liés à la publicité ciblée en ligne s’effondrer.
Pour pallier cette perte d’informations, les médias se mettent en ordre de bataille : la plupart demandent désormais de renseigner son adresse mail pour accéder au contenu ou pour poster un commentaire. Le Reuters Institute souligne d’ailleurs que, au Portugal, en Finlande ainsi qu’en Suisse, les éditeurs de presse se sont regroupés pour mettre en place un système de connexion unique. Une idée qui semble avoir porté ses fruits ; 44% des Portugais·es ont donné leur adresse mail à un média au cours de l’année et presqu’un·e Finalandais·e sur deux dit faire confiance aux médias avec leurs données personnelles.
Des chiffres qui font rêver mais qui sont très variables en fonction des pays : à nous de faire en sorte de les tirer vers le haut en créant un contexte de confiance basé sur la transparence la plus totale.
4. Un peu, beaucoup, passionnément ou pas du tout ? Le cas des podcast
Au niveau mondial, la consommation des podcasts reprend après une petite pause lors de la crise sanitaire. Pour autant, les Français·es font (encore) figure de “mauvais élève” : alors que 34% des personnes interrogées disent avoir écouté au moins un podcast le mois précédant la publication du rapport, ils sont seulement 29% en France.
Mais, l’information à retenir de ce rapport quand on parle podcast, n’est pas tant le pourcentage de consommation que la manière dont ils le sont, et surtout la plateforme choisie. Si Spotify, Amazon, Google et Apple se tirent dans les pattes pour savoir qui remportera le titre ultime de champion des podcasts, ils feraient bien de se méfier des médias. Le New York Times, El Pais et, en France, Radio France, investissent massivement dans le domaine. Or, comme le dit l’adage : petit à petit, l’oiseau fait son nid !
Ce qu'il faut retenir
Beaucoup de choses, alors on tente un mini-récap non exhaustif.
Observation 1 : nous nous informons de moins en moins.
Pourquoi ? Informations anxiogènes, news fatigue, incompréhension.
Qu’est-ce qu’on fait ? Un brin de positivité, mixé à de nouveaux formats plus interactifs et pédagogiques.
Observation 2 : les réseaux sociaux deviennent des agrégateurs de contenus.
Quoi ? Changement de paradigme : les utilisateur·ices ne vont plus directement sur les sites médias, mais passent par les réseaux sociaux qui leur servent d’agrégateurs de contenus, censés leur pousser le contenu adéquat.
Qu’est-ce qu’on fait ? On investit la vidéo et on développe une stratégie social media pertinente, qui mixe partage d’articles, courtes vidéos d’explications, lives et vidéos plus longues (quitte à faire plusieurs parties).
Ce à quoi il faut faire attention ? À la qualité ! Une vidéo, ok mais seulement si celle-ci est vraiment bien faite. De même, avant de se lancer sur TikTok, mieux vaut en connaître les codes (comme le fait si bien le Washington Post).
Observation 3 : comment gagner de l’argent ?
Quoi ? Les Français·es ne sont pas les premiers à mettre la main au portefeuille… et avec la disparition des cookies, les investissements publicitaires risquent de s’effondrer.
Qu’est-ce qu’on fait ? On imagine des abonnements intelligents, où chacun·e paie ce qu’il veut /peut ou qui donnent accès à des avantages annexes. On travaille la cible moins de 30 ans.Enfin on met en place des conditions claires d’utilisation des données utilisateur·ices pour (re)créer de la confiance.
Observation 4 : le podcast reprend doucement.
Quoi ? La consommation de podcast reprend et s’inscrit dans nos habitudes. De plus, la bataille pour le leadership fait rage.
Qu’est-ce qu’on fait ? On se lance dans l’aventure et/ou on y accélère mais toujours de manière intelligente.
Bonne nouvelle : sur chacun de ces quatre points, les équipes d’Intuiti seront plus que ravies de vous accompagner. On s’en parle ?
Pour aller plus loin :
- Le rapport dans son intégralité, logique
- “Reuters Digital News Report : la ‘News Fatigue’ s’installe” de Meta Media par Kati Bremme.
- “L’évitement délibéré des informations, tendance média clé en 2022”, La revue des médias de l’INA par Marine Slavitch.
- Le thread du grand Cyrille Frank
- Et celui d’Alexandra Klinnik