05.01.22
16 MIN
Nos 22 prédictions pour 2022 | Decriiipt

De Ratatouille The TikTok Musical à la naissance et la mort de Clubhouse en passant par les mitaines de Bernie Sanders et le changement de nom de Facebook, 2021 aura été une année extraordinaire dans tous les sens du terme. Tellement que personne n’avait vu venir (ou n’avait pu voir venir plutôt), la plupart de ces évènements. Y compris nous. 

Mais, comme on est joueurs, on a quand même décidé de sonder notre boule de cristal pour faire nos 22 prédictions pour 2022. 

Dans la catégorie expérience client et tendances de consommation

1. Vive la VR et l’AR 

Essayer un vêtement depuis le confort de sa chambre, un nouveau rouge depuis celui de sa salle de bain, organiser son salon avec ce nouveau canapé qui vous fait de l’œil. La réalité virtuelle et la réalité augmentée ont un potentiel incroyable pour les marques, particulièrement en B2C, secteur qui se plie plus à cette technologie (mais qui ne lui est pas réservé !). 

Outre le simple côté pratique d’essayer un produit avant l’achat sans avoir à bouger de son canapé, des études ont monté que la VR comme l’AR permettent de susciter une émotion forte. Or, on vous le dit et on le répète : l’humain n’est pas un être rationnel ! Alors, pour faire vendre, il faut faire appel à ses émotions. 

Par ailleurs, par ricochet avec le développement du métaverse, les entreprises vont devoir s’adresser à la question des technologies immersives. Et le plus tôt sera le mieux !  

Pour en savoir plus sur les expériences en VR et AR : 

2. On consomme plus vert 💚

Malgré un léger repli, la tendance persiste. Selon le Boston Consulting Group, 88% des consommateur·ices Français·es déclarent être sensibles aux enjeux environnementaux et plus de 75% disent avoir déjà modifié leur comportement. D’ici 5 ans, Kantar estime que la moitié des ménages français seront “éco-engagés”, c’est-à-dire très soucieux de l’environnement. L’intérêt pour l’écoresponsabilité est donc bien réel. Plus que ça, c’est même un réel besoin !

Et si ces chiffres ne suffisaient pas à vous convaincre, il suffit de s’intéresser au boom du marché la seconde main et de l’occasion : il grandit 4 fois plus vite que celui du neuf ! 

S’il vous en fallait encore plus, on vous laisse jeter un œil aux initiatives tel que le “Make Friday Green Again”, en opposition au Black Friday qui, en 2021 a rassemblé 1500 acteurs, 25% de plus qu’en 2020. 

Si vous voulez planter la graine de l’écoresponsabilité : 

3. Toujours à vos côtés

Instantanéité, proximité et efficacité. Tels seront les 3 maîtres-mots de la relation client en 2022. Concrètement, il s’agit pour les marques d’être toujours plus à l’écoute de leur clientèle (B2B ou B2C) pour pouvoir lui offrir une expérience personnalisée et adaptée de la simple phase de recherche à celle du service après-vente.

Grande nouveauté dans ce domaine en 2021 : la généralisation de l’usage de Whatsapp Business. Une manière simple mais efficace d’améliorer sa relation client !

We’ve got your back : 

4. Mi-avatar, mi-réel : l’hybridité demeure, vive l’omnicanalité 

Rien de bien surprenant ici. Covid-19 et restrictions obligent, le grand retour aux magasins ne sera pas pour cette année 2022. À vrai dire, il y a de fortes chances que celui-ci ne se fasse jamais. Alors que nous avons pris l’habitude du mix réel / digital, cette division n’a simplement plus de sens. Aux oubliettes les stratégies multicanal, désormais, ce ne sont plus tant les canaux de vente qui doivent vous intéresser mais bien les comportements de votre clientèle. Autrement dit : les stratégies omnicanales seront, une nouvelle fois, au cœur des stratégies de 2022. 

On vous laisse creuser : 

L’ère de la rationalisation

5. La qualité avant la quantité 

2022 sera marquée par la rationalisation des modèles de lead nurturing. Pourquoi ? Tout simplement parce que nous assistons ces dernières années à un changement de paradigme : du modèle de l’acquisition à celui de la fidélisation. Car, si acquérir de nouveaux clients est toujours bien, réussir à les faire revenir, c’est encore mieux ! Mais cela demande du travail. D’oublier la quantité pour se concentrer sur la qualité. Et pour réussir ce coup de maître, la stratégie de lead nurturing est un atout indispensable. L’idée en 2022 : des stratégies peut-être moins complexes, mais nettement plus précises, s’appuyant sur les comportements et non plus les caractéristiques de votre cible pour toujours mieux répondre à ses besoins.

Que de la qualité : 

6. Rationalisation de l’usage du digital 

Le virus du covid-19 a fait bondir les usages du digital. Forcées de passer au numérique quasiment du jour au lendemain, de nombreuses entreprises n’ont tout simplement pas eu le temps de créer un parcours unique et simple pour leurs employés comme pour leur clientèle. Résultat : elles se retrouvent aujourd’hui avec des doublons dans leurs solutions, avec des technologies peu ou pas adaptées, qui ne fonctionnent pas entre elles et qui rendent le parcours utilisateur franchement laborieux. Pour elles, un nouveau chapitre s’ouvre : celui de la rationalisation des ressources digitales. Ou plus, concrètement, la remise à plat de l’entièreté de l’écosystème digital et du parcours client pour (enfin) faire coïncider les deux.

Un exemple qui vaut de l’or : 

La data, un peu beaucoup

7. La fin des cookies 

Google avait annoncé la fin des cookies tiers pour 2022, ce sera finalement pour 2023. Si l’on gagne donc une petite année, l’idée est donc de profiter de ce bref instant de répit pour se mettre en ordre de bataille et rendre la transition la moins douloureuse possible. Pour cela, il vaut encore mieux faire appel à des agences spécialisées

Vous avez encore faim ? 

8. De nouveaux business models fondés sur l’exploitation de la data 

En décembre dernier, Stellantis a présenté son ambition de générer 4 milliards d’euros de revenus d’ici 4 ans par le biais de ses plus de 12 millions de voitures connectées monétisables dans le monde.

Pourquoi ça nous intéresse ? Parce que Stellantis (PSA, Fiat-Chrysler, …) pose les bases d’un nouveau modèle économique.

Si dès le début des années 2000, les constructeurs automobiles ont amorcé le virage du service, ces industriels se projettent demain, vers de nouveaux modèles de revenus basés sur la data.

Par exemple, et à l’instar de l’américain Tesla, Peugeot et Citroën vont lancer dès 2022 l’offre Drive & Connect : une assurance qui s’adapte à l’usage réel de votre véhicule. Ainsi, vous payez selon votre « consommation ».

Un exemple de plus qui nous rappelle que l’industrie est en pleine mutation et que la data y est au cœur.

Par ailleurs, l’avènement de l’électrique va imposer une standardisation des motorisations. L’expérience de conduite va donc se jouer dans le cockpit et non plus sous le capot.est au cœur des problématiques des plus grands groupes !

Comme le dit Sophie Fay de l’Obs sur France Inter : « C’est du numérique et des données que ces groupes attendent la croissance de leurs revenus ». 

Pour en savoir plus :

9. Accélération des recrutements des métiers liés à la fidélisation et à la data 

Entre la disparition des cookies, l’exploitation des data, les stratégies de contenus qui se complexifient et deviennent plus précises, on n’a jamais autant eu besoin d’analystes et de professionnel·les de la data. Seul problème : les ressources se font très (trop ?) rares quand la demande, elle, n’a de cesse d’augmenter.

2022 sera donc la grande bataille des talents. Joyeux Hunger Games et puisse le sort vous être favorable ! 

Se préparer : 

Le discours d’un roi d’une marque

10. Je ne suis pas un robot : incarnez votre discours 

Le point commun entre HugoDécrypte, la newsletter de Numérama, le média Axios et notre podcast Flashback ? Le contenu produit est incarné par une ou plusieurs personnes. Des “vrai·es” gens, avec leurs points de vue, leur personnalité, leur manière d’écrire, de parler…    

C’est ce qui fait la différence entre un bon contenu et un excellent contenu. C’est ce qui fait que l’on créé un vrai lien fidèle avec une newsletter, un blog, un podcast, une marque. La plupart des marques qui cartonnent sont d’ailleurs des marques fortement incarnées par leur CEO ou fondateur : Tesla avec Elon Musk, Fenty avec Rihanna, Apple du temps de Steve Jobs. Coïncidence ? Certainement pas. Il est simplement plus facile de s’attacher émotionnellement à une personne qu’à un actif immatériel.

En savoir plus : 

11. Il y en aura pour tout le monde : plus de sujets de niche pour une audience vraiment intéressée

Cela rejoint notre point 5 : la qualité avant la quantité. En adressant une audience plus ciblée, il est plus facile de répondre de manière précise à ses besoins. Par exemple, si vous traitez le sujet du langage python, votre niveau de détail ne sera pas le même si vous vous adressez à des étudiant·es, à des devs confirmé·es ou à un·e marketeux. Autant de communautés qui n’ont pas du tout le même besoin sur un même sujet. 

De manière logique, cela va entraîner une hausse des sujets de niches, avec des audiences plus restreintes mais beaucoup plus engagées. 

En lire plus : 

12. L’audio, encore et toujours 

A-t-on réellement besoin de vous faire un nouveau discours sur le pouvoir de l’audio ? En France, en novembre 2021, on comptait 4,4 millions d’auditeur·ice·s de podcast certifié·e·s. Une hausse de 90,9% par rapport à 2020 ! Une popularité certaine auprès des audiences donc, mais aussi des marques puisque l’on compte une hausse de 92% d’annonceur en 2021, preuve de l’intérêt qu’elles commencent à porter à ce média. On peut donc s’attendre, en 2022, à une hausse des recettes publicitaires mais aussi de la création de podcasts de marques (nous accompagnons d’ailleurs déjà plusieurs acteurs comme Roche avec Singularité dans cette démarche). Une stratégie loin d’être décorrélée de la réalité du terrain : 74% des auditeur·ice·s de podcasts natifs disent être intéressé·e·s par un podcast réalisé par leur marque préférée. 

Au-delà du podcast et de sa consécration, l’audio c’est aussi plein d’autres choses. Y compris des événements à l’image des Audio Days ou du festival Dirigeant·e·s Demain : 100% audio qui ne manqueront pas de se développer en 2022.

À lire ou à écouter, à vous de choisir :

13. Le rachat des médias 

Indie Hackers racheté par Stripe, Scotch.io par Digital Ocean, Barstool Sports par Penn National Gaming, The Hustle par Hubspot. Voici juste quelques exemples de médias s’étant fait racheter par des marques. Une stratégie qui tend à s’accélérer dans les pays anglos-saxons cette année et qui pourrait conquérir l’hexagone. 

Si ça vous intéresse : 

Du côté des réseaux sociaux

14. Meta en pleine tempête, mais tiens bon la vague  

Facebook Files, auditions au Sénat, assaut du capitole, panne historique, changement de nom, détournements parodiques, départs en cascade, agression sexuelle dans le métaverse, titre de « pire entreprise de 2021« . S’il y en a un qui doit être ravi que 2021 soit derrière lui, c’est sûrement Mark Zuckerberg. 

2022 sera donc une année cruciale pour Meta à suivre de très près. Nos pronostics : la compagnie réussira à se remettre de la tempête et même à faire oublier les accusations. 

15. La modération : grand sujet de cette nouvelle année 

Pour TikTok, 2022 commence par une plainte d’une ancienne modératrice qui poursuit le réseau pour “traumatisme psychologique”. Chez Facebook par des accusations de harcèlement sexuel dans le métaverse. Et, pour tous les réseaux, avec le poids des polémiques liées aux vaccins et celui des élections présidentielles. 

2022 s’avère donc être une année bouillante côté modération. Plus que jamais les marques doivent donc prêter une attention toute particulière au sujet. (On rappelle en passant que c’est une obligation légale !).

Pour vous mettre à la page : 

16. La mue de TikTok : livraison, plateforme de découverte musicale, de streaming 

TikTok n’est pas qu’un simple réseau social. C’est un distributeur de contenus de la même manière que Netflix ou Disney + avec qui il se retrouve donc en concurrence. Et la firme chinoise n’a pas prévu de s’arrêter à ces deux qualificatifs. L’application prend en effet sa place dans le milieu musical comme dénicheur de musique et découvreur d’artistes devant des plateformes comme Spotify ou Believe. Au point que le second a annoncé une collaboration avec TikTok. 

Par ailleurs, avec le rachat du studio de développement de jeu vidéo Moonton et son nouvel outil TikTok Live Studio, l’application montre les dents et s’apprête à marcher sur les plates-bandes de Twitch et, dans une moindre mesure de YouTube.    

Dernière lubie du réseau social ? TikTok Kitchen, son service de livraison. 

Si 2021 a été l’année de la consécration, 2022 sera celle de la conquête. Et ça risque de faire mal. À surveiller de très près.

En savoir plus : 

Dans la catégorie “nouvelles technos”

17. La course au métaverse accélère… Mais on n’y est pas encore

Un terme aura marqué les réseaux sociaux : celui du métaverse. Mark Zuckerberg a peut-être lancé le top départ avec son changement de nom et le recrutement massif de 10 000 ingénieurs pour travailler sur le concept, mais de nombreuses marques l’ont rejoint dans la course : le “Google chinois” Baidu, Microsoft, Nike, Ferrari, Chipotle, Epic Games, Alibaba, Tencent, Disney, Balenciaga, Louis Vuitton… et même la Corée du Sud ! Il faut dire que l’enjeu est de taille : développer sa présence pour devenir une marque top-of-mind, communiquer avec et fidéliser son audience, tester de nouveaux produits avant de passer à la production et, en passant, récolter de précieuses données sur ses utilisateur·ice.s

2022 sera donc celle de la course au métaverse, avec l’entrée de nouveaux acteurs de manière récurrente. Pour autant, il ne faut pas s’attendre à un métaverse global et fonctionnel d’ici un an. Nous n’en sommes qu’au début… 

Pour aller plus loin, on vous conseille :

18. Des NFTs, en veux-tu en voilà 

C’est l’autre terme qui a fait son apparition dans notre vocabulaire cette année : les NFT (Non Fongible Token). Ou, autrement dit, un objet virtuel dont l’authenticité comme la propriété est garantie par la blockchain (on vous la fait en bref).  

Et si vous vous demandez ce que l’on entend par objet, la réponse est simple : tout et n’importe quoi ! Si, pour l’instant il s’agit principalement d’œuvres d’art numériques, les NFT permettent, par définition d’enregistrer n’importe quel bien. 

D’ailleurs, les premiers cas de NFTs utilisés comme billets de spectacles, invitations à des évènements, adhésions à un fan-club ou comme licence de logiciel se sont déjà fait connaître.

Alors que la course au métaverse, monde virtuel, est lancée, il semble donc logique que son développement pousse celui des NFTs. D’autant que pour les marques, ces jetons ont un certain nombre d’avantages : 

  • Garantir l’exclusivité (et on a vu avec les éditions limitées de l’album “Civilisations” d’Orelsan comme les consommateur·ice·s aiment l’exclusivité). 
  • Empêcher la contre-façon, on comprend dès lors que les marques de luxe se soient aussi vite emparées du sujet. 
  • Fidéliser son audience grâce à une logique “play to earn” et en fonctionnant comme une communauté, à l’image de la collection NFT Dolce & Gabana. 
  • Il s’agit d’une source de revenus additionnels : la collection NFT de Budweiser leur a tout de même rapporté 984 000$ en moins d’une heure

Pour en savoir plus : 

19. Vous reprendrez bien un peu de cryptomonnaies ?

C’est le triptyque gagnant ! Si l’on parle métaverse et NFT, impossible de ne pas mentionner les cryptomonnaies. Car, avec le développement de l’un, le développement des deux autres semble naturel : à expérience de vie digitalisée, possessions digitalisées et paiement digitalisé.

Fin mars 2021, 221 millions de personnes dans le monde possédaient au moins une cryptomonnaie. Un nombre qui avait plus que doublé par rapport à janvier ! Parallèlement, de plus en plus d’entreprises travaillent à intégrer ces nouveaux actifs dans leur activité (36% des petites à moyennes entreprises US acceptaient déjà le paiement en crypto en 2020). 

Il semble donc seulement logique que cette tendance s’accélère en 2022.

Pour creuser le sujet :

20. Je reprendrai seulement un peu de stablecoins, merci 

Le problème des cryptomonnaies, c’est qu’elles sont volatiles. Et alors que beaucoup d’expert·e·s en finance prévoient l’éclatement de la bulle, on comprend que l’investissement fasse peur. Entrent donc en scène les stablecoins : des cryptomonnaies liées à un actif sous-jacent (monnaie fiduciaire, produit coté en bourse), donc nettement moins fluctuantes – d’où leur nom.

Les stablecoins devraient donc jouer un rôle nom négligeable dans la démocratisation des cryptomonnaies et dans leur utilisation dans l’économie.  

Devenir un·e pro des stablecoins : 

21. Le tout accompagné de nouvelles réglementations, of course 

Qu’il s’agisse du métaverse, des NFTs ou des cryptos une chose est certaine : ces nouvelles technologies seront au cœur des débats des législateurs. Un débat qui se jouera au niveau étatique (lors d’une année déjà chargée avec les élections) mais, surtout, européenne. 

Si le droit vous intéresse : 

Au cœur de la marque

22. Les enjeux de transformation 

Transformation digitale ou RH, l’année 2022 continue sur la lancée de ses grandes sœurs en étant l’année des transitions.

Inclusivité, diversité, data, cookies, rationalisation, transition écologique, modèle plus vertueux… Les sujets à traiter sont nombreux et c’est là que le fossé va se créer. 

Le fossé entre ceux qui font et ceux qui ne font pas en premier lieu. Le fossé entre ceux qui font et qui l’incarnent et ceux qui font mais n’arrivent pas à l’incarner. 

Et pour ceux qui ne font pas et tentent de l’incarner ? On rappelle que 2021 a été marquée par le greentrolling, on ne serait pas étonné·es que la pratique se démocratise en 2022. C’est donc à vos risques et périls… 

Creuser le sujet :

On se retrouve l’an prochain pour voir si les astres marketing étaient de notre côté ? En attendant, pour tous vos besoins marketing, CX et satisfaction client, les équipes d’Iteractii sont à vos côtés. Parlons-nous